Billet présidentiel
Bloquer le système ?
Le retour de la soupe présidentielle… Avec un peu d’épices pour rendre la chose intéressante cette fois ; mais ça n’a pas eu le goût espéré !
Malgré quelques érections par-ci par-là, des meetings plein de sueurs et de passions, la France groggy et post-covidée (avant le prochaine saison) n’a pas marché dans la combine. Désintérêt pour la politique, république moribonde montrant à quel point elle est supplantée par des instances internationales, impossible pour le citoyen moyen de se projeter dans un quelconque projet collectif… ?
Des raisons, il y en a des tas. Et les constats ont maintes fois été faits.
Alors que le mot sécession est devenu un nouveau phénomène de mode, tel un hochet que l’on agite avant de s’en débarrasser pour un autre plus tendance, comment faire avec des cartes truquées ? S’abstenir ? Certes. La posture de Dieu au-dessus de la mêlée est esthétiquement réconfortante. Mais la république finit toujours pas te rattraper camarade ! A ne pas choisir, certes ça garde les mains propres. Mais on finit toujours par se plaindre que d’autres l’ont fait à notre place.
Alors manifs ? RIC ? Et toutes ces billevesées qui ne donnent rien ? Bref, quand on chasse avec peu de balles, on patiente pour être certain qu’elles feront mouche.
La République bourgeoise, comme à son habitude a désigné son ennemi : les extrêmes. Avec une large préférence pour l’extrême droite bien sûr. Même si le disque est sérieusement rayé en 2022, ils sont encore nombreux à se le repasser pour réviser les paroles. Mais une candidature comme celle de Zemmour, aux maints défauts certes, aura permis de mettre des plats de merde sur la table républicaine. Des plats que la république s’était depuis longtemps résolu à ne pas goûter. De l’autre, l’extrême gauche. Toujours autant caressée par le show-biz en manque de sensations fortes et des profs d’université qui pondent du concept toujours aussi fallacieux. Gagnés par le vague à l’âme bourgeois et le besoin d’utiliser de l’argent public dans des masters de genre, les bougres ne se privent jamais de glisser des tubes de moraline dans le fondement de la bête immonde. Cette extrême gauche a au moins le mérite d’aborder des sujets (l’écologie par exemple) que d’autres, pourtant historiquement et philosophiquement attachés à cette notion, ont mis de côté depuis des années.
Pour reprendre notre jeu de carte, comment jouer dans ce système que la grande majorité considère comme vicié et fondamentalement pourri ? En 2017, ceux qui ont porté Macron là où il est, auraient pu y mettre une musaraigne avec un sombrero. La droite et la gauche, la bourgeoisie républicaine, auraient élu la musaraigne. Après des mois covidés, la musaraigne ou toute autre créature En Marche, re-ligitimée par un nouveau quinquennat, pourra se lâcher dans toutes les folies les plus douces et dingues. Macronade pour 15 ans (sous Hollande déjà), et ouverture en grand de toutes les portes de l’asile hygiénisto-remplaciste.
Pour détourner le jeu, autant pousser les règles jusqu’au bout. Alors trêve de détours : l’objectif numéro un de cette élection est de foutre dehors Macron.
Quelle serait notre joie de voir un second tour Zemmour/Mélenchon ! La république en serait-elle bloquée ? La guerre de sécession dans les rues ? Les rouges contre les bleus ? Au moins les choses seraient claires. Les flics et tout autre fonctionnaire aux ordres seraient confus, la réalité reviendrait au galop.
Le bourgeois ne cesse de mettre en garde, et rappelle à qui veut l’entendre que cet horrible scénario serait le pire. Le pire pour lui certes !
Aux autres qui geignent en prenant la pose, que « tout fout le camp », on ne peut pas se plaindre sans cesse qu’il y a « quelque chose de pourri au royaume du Danemark », sans se décider à le purger. Le banquier « jeune premier », à la cravate tâchée de gras, de vaccins et de globes oculaires, est le problème.
Nous le pensons sans y croire vraiment. C’est vrai. On connaît trop la poltronnerie des français, doublée de leur pétoche atavique quant il s’agit de vérifier si leurs burnes sont toujours dans le slip.
Zemmour, Le Pen, et qu’importe… Au moins les choses seront nettes. Et la république bourgeoise dans les choux. Le statut-quo sera rompu. Renversons ce grand barrage des castors républicains sur leurs petites queues plates !
Il paraît que nous sommes au bord du gouffre. Alors poussons le représentant du système dedans !
François-Xavier CONSOLI